Ankara refuse de retirer ses troupes déployées en Irak

Ahmet-Davutoglu1Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a déclaré lundi qu’une partie des soldats turcs positionnés à proximité de Mossoul et dont l’Irak demandait le retrait, ont effectué un «glissement» en direction du nord, excluant ainsi, toute hypothèse d’un retrait des troupes turques du territoire irakien.

Dans une interview à la chaîne de télévision A Haber, Davutoglu a indiqué qu’«il y a eu un glissement des forces» et « nous avons fait ce qu’il était nécessaire de faire sur le plan militaire », avant d’affirmer que son pays était disposé à « toutes sortes de coopération avec le gouvernement irakien », mais, a-t-il insisté « nos soldats continueront d’être présents là-bas » en Irak.

Selon des informations diffusées plus tôt par l’agence de presse officielle Anatolie, un convoi de 10 à 12 véhicules militaires, y compris des chars, était parti de Bachiqa en se dirigeant vers le nord, sans préciser si ces troupes turques se retiraient du territoire irakien pour retourner en Turquie ou allaient y rester.

Pour rappel, il y a environ deux semaines, la Turquie a procédé au déploiement de plusieurs centaines de militaires et des chars à Bachiqa, localité située non loin de la ville de Mossoul, qui est sous contrôle du groupe Etat Islamique (EI) depuis juin 2014. Une opération qui, comme il fallait s’y attendre, a donné lieu à des tensions avec l’Exécutif irakien. En guise de justification, Ankara a affirmé que ce déploiement entrait dans le cadre de la formation des combattants kurdes ou peshmergas et des volontaires irakiens souhaitant lutter contre l’EI.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise