L’armée irakienne affirme avoir repris Ramadi contrôlée par l’Etat islamique

Sabah al-Numan, porte-parole des forces d’élite antiterroristes irakiennes, a annoncé le retrait total hier dimanche, des derniers combattants du groupe Etat islamique (EI) d’un complexe gouvernemental stratégique de Ramadi, un retrait qui constitue la plus grande victoire des forces irakiennes depuis l’offensive des djihadistes en Irak il y a un an.

Les forces d’élite antiterroristes et l’armée irakiennes avaient pénétré mardi dans le centre de Ramadi pour reprendre aux djihadistes de l’Etat islamiste cette ville qu’ils avaient conquise en mai dernier. Malgré l’appui des raids aériens de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, les forces irakiennes avaient été ralenties dans leur avancée par les engins explosifs, les snipers et les attaques suicides des djihadistes.

Depuis vendredi, les combats à Ramadi ont coûté la vie à au moins cinq membres des forces de sécurité irakiennes selon des sources militaires. Le gouvernement n’a pas révélé le bilan total des victimes dans ses rangs depuis le début de l’opération mais des sources médicales à Bagdad, ont indiqué que 93 membres des forces irakiennes ont été blessés et hospitalisés sur la seule journée de dimanche. Des sources militaires soutiennent que plus de 50 djihadistes ont été tués durant les dernières 48 heures. Plusieurs témoignages rapportent que les combattants djihadistes qui se seraient retirés à l’est de la ville ont utilisé des civils présents dans les zones de combat comme boucliers humains.

Il reste encore aux militaires irakiens à nettoyer la zone du complexe des mines et engins explosifs disséminés par les combattants de l’Etat islamique. Mais déjà, la victoire des forces irakiennes est saluée de toutes parts. Ramadi, situé à 100 kilomètres à l’ouest de Bagdad, est le chef-lieu de la province majoritairement sunnite d’Al-Anbar, la plus grande d’Irak. Passée sous le contrôle de l’Etat islamique il y a un an, sa reconquête redore le blason de l’armée irakienne, fortement critiquée pour son humiliante déroute en juin 2014 face à l’Etat islamique qui avait mis la main sur de vastes pans du territoire irakien au terme d’une offensive fulgurante.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise