Quatre morts dans l’explosion d’un engin saisi à Boko Haram dans le nord-est du Nigéria

Un engin saisi à Boko Haram, a explosé accidentellement hier jeudi, dans un commissariat de Yola, capitale de l’Etat d’Adamawa, dans le nord-est du Nigéria, faisant quatre morts, des policiers, et cinq à six blessés légers qui ont pu quitter l’hôpital après avoir été soignés.

Selon le porte-parole de la police de l’Etat d’Adamawa, l’explosion accidentelle s’est produite dans un dépôt d’armes géré par la brigade de déminage. L’incident, a-t-il précisé, s’est produit lors d’une procédure de contrôler des armes saisies avant leur stockage, ajoutant que de possibles défaillances de contrôle auraient été à l’origine de l’explosion de l’engin saisi.

Un responsable de la Croix Rouge nigériane a déclaré que le bâtiment du commissariat, avait été « massivement » détruit par le feu.

Sa’ad Bello, coordinateur de la Nema, l’Agence nationale de gestion des urgences, a immédiatement mis en avant le fait que l’explosion n’avait rien à voir avec une attaque, afin d’éviter la psychose dans une ville qui est régulièrement frappée par le groupe islamiste Boko Haram.

Pas plus tard qu’en novembre dernier, une bombe avait explosé au milieu d’une foule, tuant plus d’une trentaine de personnes. Et le mois précédent, en octobre, c’est dans une mosquée qu’un attentat avait été commis, faisant au moins 27 morts.

L’Etat d’Adamawa est l’un des trois Etats du nord-est du pays les plus touchés par l’insurrection islamiste de Boko Haram, qui a fait plus de 17 000 morts au Nigéria depuis six ans. Et malgré la déclaration du président nigérian en décembre dernier selon laquelle le mouvement islamiste était techniquement vaincu, Boko Haram continue à mener des attaques, notamment sous forme d’attentat, dans le pays et ses voisins de la région du lac Tchad.