La Russie a offert hier mercredi, aux forces afghanes 10.000 fusils d’assaut kalachnikov au titre de la coopération « contre le terrorisme ».
Si le geste de Moscou vise le groupe Etat islamique, ce don d’armes à Kaboul risque d’être mal pris par les talibans avec qui le gouvernement afghan tente de relancer le processus de paix.
Les 10 000 fusils d’assaut ont été livrés en grande pompe par des officiels russes sur le tarmac de l’aéroport militaire de Kaboul. Selon le conseiller à la sécurité nationale du président afghan, Ashraf Ghani, ces fusils seront « directement transférés aux forces de sécurité du pays ».
L’ambassadeur de Russie à Kaboul n’a pas manqué, lors de la cérémonie de remise du don russe, de rappeler que la coopération entre son pays, l’Otan et les Etats-Unis en Afghanistan avait pris fin en avril 2014 « à l’initiative de l’Occident ».
Cette initiative, prise selon l’ambassadeur russe en représailles au conflit en Ukraine, n’empêche pas Moscou de continuer à « coopérer » directement avec son partenaire afghan.
Mais la véritable raison à l’origine de l’initiative russe réside dans les progrès réalisés par les djihadistes de l’Etat islamique dans l’est de l’Afghanistan. Le mouvement djihadiste compte en Afghanistan, de nombreux combattants originaires d’Ouzbékistan et du Tadjikistan, deux anciennes républiques soviétiques frontalières de l’Afghanistan.
Les Talibans afghans n’ont pas encore réagi à ce don d’armes russes à Kaboul. Le gouvernement afghan multiplie les efforts pour renouer un dialogue avec les Talibans pour ramener la paix dans un pays déchiré par un conflit qui dure depuis la chute du régime islamiste en 2001. Le gouvernement afghan a dit mardi dernier espérer qu’une date soit fixée d’ici début mars, pour la reprise de ce dialogue direct.
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