Israël reconnait avoir mené des frappes aériennes en Syrie

Le Premier ministre israélien benjamin Netanyahu a admis pour la première fois ce lundi, qu’Israël avait attaqué des dizaines de convois d’armes en Syrie qui étaient destinés au Hezbollah libanais.

Netanyahu qui rendait une visite aux troupes du Tsahal déployées sur le plateau syrien du Golan, n’a par contre, fourni aucun détail sur le type de frappes menées par l’armée israélienne sur le front syrien.

Israël était soupçonné depuis longtemps de procéder à ce genre d’opérations en Syrie. Son armée est accusée notamment par les médias libanais et syriens d’être l’auteur de nombreux raids contre des convois d’armes destinés aux combattants du Hezbollah.

En décembre, le Premier ministre israélien avait déclaré qu’Israël faisait « tout ce qu’il faut pour éviter des livraisons d’armes particulièrement létales de Syrie vers le Liban», sans donner davantage de détail.

L’aveu de Netanyahu constitue néanmoins un événement, principalement parce que Israël est toujours officiellement en guerre avec la Syrie.

Officiellement neutre sur le conflit qui déchire le voisin syrien depuis 2011, l’Etat hébreu n’en surveille pas moins de près, l’implication du Hezbollah libanais, son ennemi juré, et est déterminé à empêcher par tous les moyens le mouvement chiite d’obtenir des armes qui pourraient changer le rapport de force.

Des sources concordantes avancent qu’Israël a effectué plus d’une dizaine de frappes aériennes en Syrie depuis 2013, visant principalement le transfert d’armes destinées au Hezbollah libanais qui combat en Syrie aux côtés des forces du régime de Bachar al-Assad.

L’Etat hébreu a accueilli favorablement la cessation des hostilités en Syrie en février, tout en affirmant se réserver le droit d’intervenir en cas de menace de la part du Hezbollah installé dans le sud du Liban. Israël, qui  occupait cette partie du Liban de 1978 à 2000, avait livré au Hezbollah une guerre meurtrière en été 2006, au terme de laquelle les troupes israéliennes ont abandonné leurs postes au sud Liban.