L’inflation en Angola a poursuivi sa trajectoire descendante en août, tombant à 18,88 % en glissement annuel. Il s’agit du 13ᵉ mois consécutif de recul, confirmant l’efficacité relative des politiques monétaires et budgétaires mises en place par le gouvernement et la banque centrale pour stabiliser les prix.
Cette amélioration traduit un désendettement progressif, une meilleure gestion des réserves de change et un contrôle accru de la masse monétaire. Toutefois, le niveau de l’inflation reste élevé, bien au-dessus de la moyenne régionale, et continue d’éroder le pouvoir d’achat des ménages.
L’analyse sectorielle montre une inflation particulièrement forte dans des postes essentiels comme la santé (+23,69 %) et les transports (+21,07 %), révélant la vulnérabilité des familles face à des dépenses incompressibles. L’alimentation, qui pèse lourdement dans le budget des foyers angolais, reste le principal moteur de la hausse des prix, contribuant à elle seule pour 11,6 points à l’indice global.
Les disparités régionales accentuent ces tensions : alors que Luanda (16,36 %) connaît une inflation plus contenue, des provinces comme Cabinda (+29,58 %) subissent des hausses quasi insoutenables. Cette fracture territoriale souligne l’importance d’une politique publique mieux adaptée aux réalités locales.
Si la tendance est encourageante pour la stabilité macroéconomique et pourrait renforcer la confiance des investisseurs, elle ne se traduit pas encore par une amélioration tangible du quotidien pour la majorité de la population. La persistance d’une inflation à deux chiffres rappelle la nécessité d’accélérer la diversification économique, de réduire la dépendance aux importations alimentaires et de renforcer la production locale.
La baisse de l’inflation est donc une victoire partielle : un signe de stabilisation, mais encore loin d’un véritable soulagement social.
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