La Russie, l’Iran et la Turquie s’entendent sur la création de «zones sécurisées» en Syrie

La Russie et l’Iran, alliés de Bachar el-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, ont adopté hier jeudi à Astana, un plan proposé par la Russie qui vise à créer des zones sécurisées en Syrie, pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions du pays.

Le ministre kazakh des Affaires étrangères Kaïrat Abdrakhmanov a indiqué que les chefs des délégations des trois pays parrainant les pourparlers de paix qui se tenaient pendant deux jours dans son pays ont signé « un mémorandum sur la création de zones de désescalade en Syrie ».

Ces pays se sont engagés à définir avant le 4 juin prochain les contours de ces zones, qui sont instaurées avec une validité initiales de six mois avec possibilité de prolongation. Ces « zones de désescalade » seront créées dans l’ensemble de la province d’Idleb, dans des zones délimitées au sein des provinces de Lattaquié, d’Alep, de Hama, d’Homs et de Damas avec la Ghouta orientale, ainsi que dans des zones délimitées des régions de Deraa et Kuneitra. Ces zones pourraient se rapprocher de l’idée d’une zone tampon sans toutefois impliquer de déploiement massif de soldats pour assurer le cessez-le-feu.

Un groupe de travail constitué des représentants des trois pays garants doit être constitué d’ici deux semaines. Le texte n’a cependant pas été signé par les émissaires du régime syrien et des rebelles.

L’initiative est encouragée par Damas et les rebelles, même si ces derniers ont fait état de leur mécontentement de voir l’Iran chiite soit parmi les cosignataires de l’accord. Les Etats-Unis qui assistent à titre d’observateurs à ces négociations à Astana, ont salué avec prudence l’accord.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise