La question des prisonniers attise la tension entre Washington et Téhéran

Washington et Téhéran ont eu un vif échange en fin de semaine dernière suite au refus de la République islamique d’Iran de céder à la sommation des Etats-Unis qui exigent la libération et le rapatriement immédiat des ressortissants américains détenus dans ce pays, sous peine de se voir infliger de «nouvelles sanctions».

Dans un contexte tendu, la Maison Blanche a sommé vendredi Téhéran de rapatrier rapidement des Américains détenus en Iran. Dans un communiqué, l’exécutif américain a écrit que «le président Trump est prêt à infliger de nouvelles et sérieuses conséquences à l’Iran à moins que tous les citoyens Américains injustement emprisonnés ne soient libérés et rendus».

Le ministère iranien des Affaires étrangères a réagi en dénonçant un «communiqué interventionniste et menaçant», précisant qu’en Iran «le pouvoir judiciaire, les tribunaux et les juges sont totalement indépendants, comme c’est le cas dans tout autre pays».

Ces échanges tendus ont lieu quelques jours après que le président Donald Trump ait annoncé une nouvelle série de sanctions contre l’Iran, sans toutefois revenir sur l’accord nucléaire de juillet 2015.

La tension est ainsi montée d’un cran entre les deux pays, qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980, après la condamnation à 10 ans de prison, d’un ressortissant américain, annoncée dimanche dernier par les autorités judiciaires iraniennes.

La maison Blanche accuse l’Iran d’utiliser la détention comme moyen de pression sur les Etats-Unis. Plusieurs responsables américains affirment que Donald Trump a commencé à s’intéresser de près au sort des Américains détenus à l’étranger depuis la mort d’Otto Warmbier, un étudiant relâché le mois dernier par la Corée du Nord dans le coma et qui est mort peu après son rapatriement aux Etats-Unis.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise