La justice irakienne condamne une djihadiste française à la prison à perpétuité

La justice irakienne a condamné mardi, à la prison à vie, la djihadiste française d’origine algérienne, Djamila Boutoutaou, en raison de son appartenance à l’organisation de l’Etat Islamique (EI).

C’est un tribunal de Bagdad qui a prononcé cette décision malgré les explications de la condamnée, qui a comparu dans un box grillagé en bois. Djamila Boutoutaou, 29 ans, a indiqué s’être «convertie à l’islam alors qu’elle était chrétienne», précisant avoir ensuite quitté la France avec son époux qui était chanteur de rap.

«Nous sommes venus à Istambul en vacances, et c’est en arrivant en Turquie que j’ai découvert que mon mari était un djihadiste», a affirmé Boutoutaou.

D’après cette dernière, son conjoint «a été contacté par un homme nommé al-Qourtoubi» qui les ont emmenés, ses enfants et elle-même, vers une cave qui leur a servi de cachette.

Par la suite, ils ont vécu depuis 2014 dans le territoire du «califat» autoproclamé par Daech (acronyme arabe du groupe EI), qui était à cheval entre les territoires syrien et irakien. Néanmoins, l’an dernier, l’armée irakienne a reconquis, lors d’une longue et sanglante contre-offensive, toutes les zones qui étaient sous contrôle du groupe EI.

Au cours de cette reconquête, Djamila Boutoutaou a également révélé au cours de sa comparution, avoir perdu son fils Abdallah, «tué dans un bombardement».