Les autorités iraniennes ont interdit aux organes de l’Etat d’utiliser l’application de messagerie Telegram, rapporte l’agence de presse iranienne IRNA.
Le bureau du guide suprême de la Révolution islamique a avancé la volonté de préserver la sécurité nationale pour justifier la fermeture du compte Telegram de l’ayatollah Ali Khamenei.
De son côté, le président Hassan Rohani a également annoncé qu’il renonçait à recourir à Telegram et la présidence a publié une directive interdisant à toutes les branches du gouvernement et toutes les administrations l’usage des applications de messagerie étrangères pour leur communication extérieure.
Ces informations sont rapportées par l’agence officielle Irna alors que les rumeurs d’un blocage imminent de tous les services de messagerie étrangers deviennent de plus en plus pressantes.
Cette semaine, un membre des services judiciaires a annoncé que les services de messagerie étrangers comme Telegram pourraient opérer en Iran uniquement avec la permission du gouvernement et à condition de conserver les données des utilisateurs à l’intérieur du pays.
De toutes les messageries concernées, Telegram ressort du lot. Cette messagerie créée par un entrepreneur russe et classé neuvième application de messagerie mobile au monde, revendique 40 millions d’utilisateurs en Iran, soit près d’un habitant sur deux, et est utilisé au quotidien tant par des entreprises que par des particuliers, des médias et des responsables politiques.
Mais la plateforme avait déjà commencée à être pointée du doigt lors de la vague de protestations qui a touché plusieurs dizaines de villes iraniennes autour du 1er janvier, accusée d’avoir laissé des groupes «contre-révolutionnaires» basés à l’étranger l’utiliser pour alimenter les troubles en Iran.
Bien qu’accessibles à l’aide d’un réseau privé virtuel (VPN), Facebook et Twitter sont officiellement bloqués dans le pays. Plusieurs plateformes iraniennes comme Soroush et Gap, revendiquant respectivement 5 millions et plus de 1,3 million d’abonnés, se sont développés ces derniers mois dans le pays pour remplir le vide créé par les interdictions décidées dans le secteur.
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