L’Iran a désormais la capacité de détruire Israël

Le général de division Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution, a déclaré hier lundi, lors d’une réunion biennale des commandants des Gardiens que l’Iran est parvenu à atteindre la capacité pour détruire Israël.
Selon les propos rapportés à la fois par Sepahnews, le site officiel des Gardiens de la révolution, ainsi que par les agences Tasnim et Fars, proches des ultraconservateurs, et par l’agence officielle iranienne Irna, «après 40 ans de Révolution islamique, l’Iran est parvenu à atteindre la capacité pour détruire le régime sioniste imposteur» d’Israël. La destruction d’Israël ne serait donc plus un rêve mais un but à portée de main, ajoutent ces médias.
Ces propos sont tenus alors que de nombreux observateurs redoutent que l’escalade des tensions entre Téhéran d’un côté et Washington et ses alliés de l’autre, ne dégénère en un conflit susceptible d’embraser le Proche et le Moyen-Orient. L’hostilité affichée de la République islamique d’Iran à l’égard de l’Etat sioniste est une constante de la politique du régime iranien depuis la révolution de 1979.
Un discours anti-israélien particulièrement virulent a été souvent prononcé pendant les huit années de la présidence du populiste ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, Téhéran soutenant ouvertement des groupes armés palestiniens comme le Hamas ou le Jihad islamique, ainsi que le Hezbollah libanais, ennemis jurés d’Israël à sa frontière nord.
Mais depuis l’élection du président Hassan Rohani en 2013, le gouvernement de Téhéran a pris ses distances avec l’attitude agressive de l’ancien président ultraconservateur, en dépit des affirmations régulières de certains généraux iraniens de souhaiter la destruction d’Israël ou d’avoir la capacité d’anéantir la ville de Tel-Aviv.
Le discours officiel est que l’Etat hébreu cessera d’exister à cause de sa propre «arrogance» et non du fait d’une attaque de l’Iran.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise