Israël : Benjamin Netanyahu échoue à former un gouvernement

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé hier lundi sur les réseaux sociaux qu’il renonçait à former un nouveau gouvernement en raison de son incapacité à dégager une majorité au sein du Parlement à l’issue des législatives du 17 septembre, dont les résultats étaient très serrés.

Dans une vidéo mise en ligne sur son compte Facebook, Benjamin Netanyahu, qui dirige le parti de droite le Likoud, a reconnu que tous ses efforts pour amener son rival centriste et ex-chef d’état-major, Benny Gantz à la table des négociations, pour former un large gouvernement national et ainsi éviter de nouvelles élections législatives, ont été infructueux.

Dans la foulée de cette déclaration, le président israélien Reuven Rivlin a annoncé qu’il chargeait Benny Gantz de former un gouvernement. Ce transfert de mandat doit avoir lieu jeudi. Benny Gantz disposera alors de 28 jours pour former son équipe.

Son parti Bleu-Blanc s’est aussitôt dit dans un communiqué « déterminé à former un gouvernement d’unité libéral». S’il échoue, ce que craignent de nombreux observateurs, de nouvelles élections seront très certainement organisées, les troisièmes depuis avril dernier.

Alors qu’il avait le soutien des partis de droite et religieux, Benjamin Netanyahu n’a pas réussi, après près de quatre semaines de tractation, à rallier un seul élu, se limitant donc à 55 voix sur 120 à la Knesset.

Les négociations à venir s’annoncent tout aussi difficiles, sinon plus encore, pour Benny Gantz. N’ayant pas obtenu de majorité aux dernières élections, Netanyahu s’est attaché ces dernières semaines à consolider son bloc de droite pour éviter toute défection.

Et si les adversaires de Benjamin Netanyahu sont théoriquement assez nombreux pour former une majorité de 65 sièges sur 120, celle-ci devrait rassembler des formations aussi opposées que la Liste unie, une coalition de partis arabes, et les ultra-nationalistes d’Israël Beitenou dont le chef de file, Avigdor Liberman, a d’ores et déjà qualifié les élus arabes d’«ennemis».