Washington diminue son soutien à Kaboul suite à l’impasse politique

Le gouvernement américain a décidé lundi de diminuer sensiblement son soutien à l’Afghanistan et confirmé le retrait progressif de ses troupes de ce pas, suite à l’échec des négociations du secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, avec les dirigeants politiques à Kaboul.

Le ministre américain des Affaires étrangères a fait escale pendant huit heures dans la capitale afghane, avant de s’envoler pour Doha, au Qatar, où il s’est entretenu pour la première fois avec des dirigeants des talibans dans l’optique de relancer le processus de paix en Afghanistan. 

A l’issue de ce périple, Pompeo a reconnu que, nonobstant quelques avancées, cela n’a pas permis de mettre fin à l’impasse politique. Pour rappel, les Etats-Unis et les talibans ont conclu un accord de paix historique il y a trois semaines.

A Kaboul, le chef de la diplomatie américaine a échangé, entre autres, avec le président Ashraf Ghani et l’ancien Premier ministre,

, qui s’est autoproclamé vainqueur du scrutin présidentiel du 28 septembre dernier, dont les résultats sont contestés. 

Selon ses dires, le secrétaire d’Etat américain leur a adressé un «message urgent» pour qu’ils fassent «des compromis» en mettant sur pied un gouvernement d’union nationale à même d’entrer en pourparlers avec les rebelles talibans, ce qui constitue l’étape à venir du processus de paix.

Toutefois, ces deux responsables lui ont avoué «leur incapacité à trouver un accord sur un gouvernement inclusif», a expliqué Pompeo qui a averti que le soutien américain à l’Afghanistan sera « immédiatement » diminué d’un milliard de dollars, et d’un milliard de plus l’année prochaine au cas où il y aurait toujours blocage. 

Mais, si Ashraf Ghani et Abdullah Abdullah arrivaient à se mettre d’accord, ce soutien pourrait être rétabli, a assuré le chef de la diplomatie américaine.