Dans un discours télévisé à la nation, le guide suprême de la République islamique d’Iran, Ayatollah Ali Khamenei a fait savoir hier dimanche que son pays n’accepterait jamais d’être soutenu par «ces charlatans» de Washington dans cette crise du Covid-19, ajoutant que l’Iran n’écarte pas l’aide internationale en provenance d’autres pays.
Fin février, Donald Trump avait proposé une aide médicale aux autorités iraniennes, à la condition qu’elles le demandent. L’ayatollah Ali Khamenei a qualifié d’«étrange» cette proposition, rappelant les accusations selon lesquelles les Etats-Unis auraient produit ce virus, et suggérant que le pays de Donald Trump pourrait être capable d’introduire en Iran un médicament qui maintiendra le virus et empêchera son éradication.
Par contre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a indiqué que l’Iran a reçu des équipements médicaux ou une aide financière de pays comme l’Allemagne, l’Azerbaïdjan, la Chine, les Emirats arabes unis, la France, la Grande-Bretagne, le Japon, le Qatar, la Russie et la Turquie.
Etouffée par les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis, qui rendent quasi-impossible le moindre commerce entre l’Iran et le reste de la planète, la République islamique fait partie, avec l’Italie, la Chine et l’Espagne, des pays les plus touchés par la pandémie du coronavirus.
Le ministère iranien de la Santé a annoncé hier dimanche 129 nouveaux décès, portant à 1.685 le bilan officiel des victimes de l’épidémie et 21.638 personnes testées positives dans le pays. Mais, selon de nombreux observateurs, ces chiffres officiels sont largement inférieurs à la réalité.
Pour limiter la propagation du virus, les autorités demandent depuis plusieurs semaines à la population de rester chez elle et de s’abstenir de tout voyage pendant les 12 jours du congé de Norouz, le Nouvel An persan, qui met traditionnellement les Iraniens sur les routes. Pour la première fois dans l’histoire du pays, tout rassemblement religieux est annulé.
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