Niger : 15 civils tués dans une attaque dans l’ouest du pays

Le ministère de l’Intérieur nigérien a rapporté dans un communiqué publié hier mercredi la mort d’au moins quinze personnes suite à une attaque menée par des individus armés non encore identifiés contre un village du département de Bani Bangou, dans l’ouest du Niger, près de la frontière malienne. 

L’attaque a eu lieu lundi aux environs de 14 heures locales. Selon le ministère, les assaillants ont ciblé « des populations travaillant dans un champ ». En plus des quinze morts, l’attaque a aussi fait deux blessés. Le ministère de l’Intérieur nigérien a assuré que les « dispositions sécuritaires et sanitaires » étaient renforcées dans la zone de Bani Bangou et qu’une enquête avait été ouverte pour retrouver les auteurs de ces tueries. 

Cette attaque fait suite à celles, fin juillet, à trois jours d’intervalles, qui avaient provoqué la mort de 33 personnes, toujours dans le département de Bani Bangou. D’après des témoins, les assaillants étaient venus à moto et certaines victimes avaient été froidement abattues alors qu’elles travaillaient dans leurs champs. 

Le département de Bani Bangou se trouve dans la région de Tillabéri, zone dite des « trois frontières » (Niger, Burkina Faso et Mali), théâtre depuis des années d’actions sanglantes de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI). 

La région de Tillabéri et celle de Tahoua, également proche du Mali, restent instables malgré d’importants efforts pour tenter de les sécuriser, dont le déploiement dans le cadre de force multinationale antidjihadiste du G5 Sahel, qui regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, d’un contingent de 1 200 soldats de l’armée tchadienne, réputée, la plus aguerrie de la région. 

Selon l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch, plus de 420 civils ont été tués depuis le début de l’année dans l’ouest du Niger lors d’attaques menées par des groupes djihadistes, qui ont également contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir.