Syrie : Une issue diplomatique inattendue

Alors que la diplomatie semblait se diriger tout droit dans le mur, l’émissaire des Nations-Unies et de la Ligue Arabe pour la Syrie le ghanéen Kofi Annan a annoncé hier lundi un accord avec le président syrien Bachar al-Assad. Cet accord porte sur une nouvelle approche qui devrait mettre un terme aux violences.

Les discussions lors de cette troisième visite de l’émissaire international en Syrie ont été qualifiées par les deux camps de franches et constructives. L’approche convenue par Bachar al-Assad et Kofi Annan doit encore être présentée par ce dernier à l’opposition armée. Le plus grand mystère entoure cette approche dont au final très peu de détails ont été communiqués. Selon l’agence officielle syrienne Sana, les deux interlocuteurs auraient discuté des « mécanismes » nécessaires pour « faire baisser le niveau de violences en Syrie, jusqu’au rétablissement de la sécurité » et de la nécessité de mener « un dialogue entre les Syriens et dirigé par les Syriens ».

Les désillusions passées expliquent certainement le peu d’enthousiasme qu’a suscité l’annonce de cette énième tentative diplomatique. L’opposition syrienne, bien avant la visite de Kofi Annan, s’y était déjà opposée, demandant des mesures plus contraignantes des Nations-Unies contre la Syrie. Par contre, cet accord répond aux attentes de la Chine et de la Russie qui se sont toujours opposées à une ingérence étrangère en Syrie. Quoi qu’il en soit, cet accord est certainement l’une des dernières cartes de la voie diplomatique qui puisse encore être jouée.