Irak : course au réarmement

Une semaine après la signature d’importants contrats d’armement avec Moscou, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a profité de la visite à Bagdad du secrétaire adjoint américain à la Défense Ashton Carter pour demander aux Etats-Unis d’accélérer ses livraisons d’armes pour les troupes irakiennes.

Les responsables américains se succèdent dans le pays pour discuter de ses besoins en matière de défense et de lutte contre le terrorisme. Le secrétaire adjoint à la Défense vient peu après le conseiller adjoint du président Barack Obama pour la sécurité nationale Dennis McDonough et précède le secrétaire à la Défense Leon Panetta. L’Irak affirme avoir un besoin impérieux de développer ses capacités défensives pour assurer sa sécurité et protéger sa souveraineté. Pour y parvenir, le pays compte bien évidemment sur le soutien de l’allié américain. L’Irak est notamment dans l’attente de 18 avions de combat F-16 que des responsables américains disent être prêts à livrer en 2014 alors que l’Irak espérait entrer en leur possession dès l’année prochaine. Les deux pays seraient également proches d’un accord pour la livraison d’un deuxième groupe de 18 avions de chasse F-16. L’Irak serait également interessé par des hélicoptères Apache et des armes anti-aériennes.

Dans son besoin de rééquiper son armée, l’Irak n’hésite pas à se tourner du côté russe. Moscou a ainsi annoncé le 9 octobre dernier avoir conclu avec l’Irak de nombreux contrats d’armement. La presse russe a relayé l’information, ajoutant que ces contrats comprenaient la livraison de 30 hélicoptères d’attaque Mi-28 et de 42 systèmes de missiles sol-air Pantsir-S1. D’une valeur globale de plus de 4.2 milliards de dollars, ils font de la Russie l’un des plus importants fournisseurs d’armes de l’Irak derrière les Etats-Unis.