USA/UE : sur le virage du libre-échange

eu-americaCette année pourrait voir les deux principaux blocs économiques occidentaux signer un accord de libre-échange. Les Etats-Unis et l’Union Européenne (UE) vont bientôt entamer des discussions allant dans ce sens.

L’objectif semble avéré : contrer la croissance de l’Asie. En effet, si les USA et l’UE concentrent la moitié de la richesse mondiale, ces deux géants ne détiennent que le tiers du commerce planétaire. Une donne qu’ils entendent changer. Pour ce faire, les pays européens, réunis à l’occasion d’un sommet l’automne dernier, se sont engagés dans cette bataille. Et, cet accord pourrait être signé dans les semaines à venir. Quoi qu’il en soit, les deux parties sont gagnantes. A lui tout seul, le marché de la première puissance économique mondiale est, aux yeux des investisseurs européens, 8 fois plus important que ceux de la Chine et de l’Inde pris ensemble. En parallèle, les américains détiennent 3 fois plus d’investissements en Europe que dans le continent asiatique. Des statistiques récentes prouvent à suffisance le bon état du commerce entre les deux blocs : en 2011, les exportations américaines pour l’Europe ont atteint 184 milliards d’euros (232 milliards de dollars américains) ; et, mieux dans la direction inverse, avec 260 milliards d’euros (325 milliards de dollars américains) pour l’UE.

N’empêche, quelques obstacles s’érigent sur cette voie. Depuis longtemps, les USA se sont cachés derrière diverses protections et certifications. Ainsi, un haro est mis outre-Atlantique sur le bœuf européen. Néanmoins, il n’y a aucune restriction sur les produits manufacturés provenant du Vieux continent. De même, l’Europe n’a jamais voulu de certains aliments génétiquement modifiés concoctés aux USA à l’instar du soja ou du maïs ou encore des œufs traités chimiquement. Comme ces questions relèvent toutes du domaine agricole, peut-être que ce volet constituera une exception au libre-échange à venir.