Russie : HRW dénonce la piètre situation des droits de l’Homme

hrwL’ONG Human Rights Watch (HRW), spécialisée dans la défense des droits de l’Homme, a publié un rapport annuel accablant sur la Russie. Elle y pointe Vladimir Poutine d’un doigt accusateur.

Selon HRW, la société civile russe a connu, en 2012, les répressions les plus difficiles dans la récente histoire de son pays : durant cette année, « le Kremlin s’est lancé contre la société civile dans les répressions de la plus grande ampleur dans l’histoire de la Russie postsoviétique ». Des propos de l’ONG par voie de communiqué. Effectivement, le président russe a signé son retour à la magistrature suprême l’année dernière, piétinant, au passage, quelques libertés fondamentales. Pour rappel, il avait déjà effectué 2 mandats présidentiels entre 2000 et 2008 avant de se hisser à la tête du gouvernement jusqu’en 2012. Selon les organisations de la société civile et l’opposition, les violations des droits humains se sont amplifiées depuis son élection. HRW fait état d’un regain de « mesures d’intimidations pour freiner le frémissement de la société civile ». L’ONG a également dénoncé la main mise de Russie Uni, le parti du chef d’Etat sur le Parlement : cela lui a permis d’adopter « une série de lois imposant des restrictions considérables à la société civile ». C’est ainsi que certains activistes ont été accusés de trahison et d’espionnage ou de violentes répressions en cas de contestations ont été légiférées.

Cette violence a atteint même son point de non retour. Notamment, avec des meurtres ou des sévices corporels. Ainsi, un défenseur des droits de l’Homme a été tué en janvier 2012 au Daguestan. Autre cas, c’est celui de l’attaque contre une journaliste de Novaïa Gazeta, organe de presse d’opposition.