L’Iran face à de nouvelles sanctions américaines

SWITZERLAND-IRAN-NUCLEAR-POLITICS-TALKSLes USA ont adopté de nouvelles sanctions pétrolières contre l’Iran. Ce qui a fait directement réagir les autorités de la République Islamique.

Washington serait elle allée trop loin cette fois-ci ? L’avenir en dira un peu plus. En tout cas, les USA viennent d’interdire aux pays acheteurs du pétrole iranien d’effectuer leurs opérations en devises. Ce qui va sérieusement compliquer toute transaction. Cette nouvelle vague de sanctions est entrée en vigueur depuis hier mercredi 6 février. Toutefois, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a fait savoir qu’en lieu et place de devises, les acheteurs pourraient apporter, en contrepartie à l’or noir, des biens : pour cette autorité, il s’agit « d’un nouvel exemple de l’hostilité (américaine) contre l’Iran », a-t-il confié à l’agence Mehr. Toutefois, le chef de la diplomatie iranienne a fait preuve de répondant en lançant : « ces sanctions sont une nouvelle opportunité pour réduire notre dépendance a l’égard des pétrodollars ». Une position qui prouve la détermination de l’Iran devant les sanctions américaines. Du côté de Téhéran, le gouvernement réfléchit à des solutions innovantes. Ainsi, comme certaines autorités l’ont répété récemment, l’Iran pourrait réduire le volume de ses exportations pétrolières au profit des produits pétroliers raffinés. Dans ce cas de figure, la production de ces derniers sera simplement augmentée.

De surcroît, l’Iran a mis sur pied un comité de troc pour superviser la vente du pétrole à des entreprises du secteur privé et, aussi, l’importation des produits utiles pour son Etat. Cette structure a été placée sous la tutelle du ministère de l’Industrie, du Commerce et des Mines. Ces 10 derniers mois, l’Iran a engrangé 34 milliards de dollars américains en exportant des produits non pétroliers. Dans le sens inverse, Téhéran a importé 43 milliards de dollars américains de produits divers. Pas mal pour un Etat qui tire la grande part de ses revenus du pétrole.