Europe : Entre libéralisme et protectionnisme face à la chine

chinese-moduleLes pays européens sont aujourd’hui rattrapés par la dure réalité du commerce international; le plus compétitif survit. Un débat houleux oppose aujourd’hui les pays européens, à savoir taxé ou ne pas taxer les panneaux solaires en provenance de chine. Sur les deux têtes de chaque camps l’Allemagne et la France mène la danse. L’Elysée vient d’exprimer son soutien officiel à la commission européenne qui désire taxer les panneaux solaires chinois alors que l’Allemagne se positionne du côté de la concurrence loyale.

Sur le marché européen, les panneaux solaires en provenance de chine coûteraient jusqu’à 45% moins cher. Aussi, le camps de l’Allemagne serait majoritaire et compterait 17 autres pays. Cette décision soulage la Chine qui avait décidé de réagir vigoureusement par une guerre commerciale si l’Europe imposait une taxation abusive de ses panneaux solaires. Le protectionnisme devient difficile à appliquer dans un marché mondial globalisé. Pour les autorités françaises, il ne s’agit pas d’un protectionnisme mais d’un souci de rééquilibrage des échanges entre la chine et l’Europe. Un marché aussi déséquilibré conduirait purement et simplement à la disparition de la production européenne. En plus, l’Europe affirme que cette initiative tient également compte des pratiques anticoncurrentielles au niveau de la chine. En effet, les conditions de travail ainsi que les normes de rigueur ne seraient pas respectés, ce qui permet une main d’œuvre bon marché et conduit à des coûts de production trop bas.

Au regard du niveau de vie en chine, même avec des pratiques concurrentielles respectées, son produit devrait encore coûter moins cher, cependant les écarts de prix seraient raisonnables. Par ailleurs, la dualité entre protectionnisme de la production locale et libéralisme totale reste entière, l’Europe devra y faire face.