Mali : les négociations demeurent dans l’impasse

mnla10_238010053A un mois de la présidentielle, Bamako et les touaregs du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) ne sont pas parvenus dimanche à un terrain d’entente à l’issue des discussions les réunissant à Ouagadougou. Ces négociations pourraient se poursuivre aujourd’hui lundi.

Les derniers entretiens portaient sur un projet d’accord en vue de l’échéance électorale. Rédigé samedi par les représentants militaires de chaque camp, un texte de consensus sur le retour des éléments de l’armée régulière à Kidal, ville du nord contrôlée par le MNLA et ses alliés, avait été ajouté au document final. Selon certaines sources proches du dossier, il aurait été aussitôt rejeté par les délégués du pouvoir central. Mais, jusque-là, il ne s’agit que de rumeurs dans la mesure où le gouvernement malien ne s’est pas encore exprimé officiellement sur la question. Peut-être le fera-t-il aujourd’hui, alors que les débats pourraient se poursuivre.

Entamés le samedi 8 juin dernier, ces pourparlers ne font que s’étirer en longueur. De ce fait, de plus en plus de voies s’élèvent pour en solliciter la suspension. Entre temps, les deux protagonistes se renvoient la responsabilité de l’impasse. Ainsi, le porte-parole de la délégation conjointe touareg du MNLA et du HCUA (Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad), M. Mossa Ag Attaher, n’a pas hésité à pointer d’un doigt accusateur le gouvernement : « Bamako est en train de réunir tous les ingrédients pour qu’il y ait un blocage des discussions », a-t-il déclaré devant la presse. Bien entendu, la même autorité a affirmé la disposition de son camp à signer l’accord. Certainement que lorsque le pouvoir central s’exprimera en réponse, son discours ne changera juste que de sujet.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise