EAU – France : un gros contrat militaire

000146671_5Aujourd’hui lundi, les Emirats Arabes Unis (EAU) et la France vont procéder à la signature d’un important contrat militaire dans le spatial. Dans ce cadre, les entreprises Astrium et Thales Alenia Space (TAS) fourniront à Abu Dhabi deux satellites de renseignement.

700 millions d’euros, c’est le coût de la commande émiratie. Du coup, ce contrat devient le plus important du quinquennat en matière de défense. Ce qui justifie notamment le déplacement de Jean-Yves Le Drian, le ministre français de tutelle, vers la capitale émiratie. Il est logiquement accompagné de François Auque, PDG d’Astrium et de Jean-Loïc Galle, patron de TAS. En clair, ces deux géants de l’aérospatial vont s’engager à livrer 2 satellites militaires d’observation de type Helios à l’armée des EAU. De même, elles vont lui construire une base terrestre. Au cout de ces 3 livraisons, il faudra ajouter les frais de maintenance, estimés à 100 millions d’euros. Ce service sera également assuré par Astrium et TAS.

Cette signature est une grande victoire pour la Défense française pour plusieurs raisons. D’abord, il n’a pas aisé de devancer la féroce concurrence, dominée par l’américain Lockheed Martin. Ensuite, il faut considérer le temps que les négociations ont nécessité. Entamées en 2008, ces discussions n’ont pas toujours été un long fleuve tranquille. Le mérite revient à M. Le Drian, qui a su gagner la confiance des différentes parties. Pour preuve, en dehors de contrat de livraison militaire, les gouvernements émirati et français vont signer un accord stratégique. Celui-ci permettra une coopération des services et un échange d’informations.

A noter que c’est la première fois que la France cède des satellites d’une aussi haute résolution. Ce n’est pas tout : des ingénieurs émiratis seront formés lors du développement du projet, lequel se fera intégralement en France. Sur les 4 à 5 ans nécessaires pour ce faire, le projet générera 1000 postes.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise