Syrie: Démantèlement des armes chimiques

199317914La destruction des armes chimiques syrienne a bel et bien commencé. Selon le Secrétaire général des Nations Unies, un renfort d’experts chargé de la mission de démantèlement est nécessaire pour accélérer le processus et terminer dans le temps. Ban Ki-moon a avancé le chiffre de 100 experts comme optimal. Les experts de l’institution internationale et des Etats Unis se disent satisfaits du déroulement des opérations et attestent de la coopération de la partie syrienne. Au total, environ 1000 tonnes de produits chimiques très toxiques que les experts devront détruire.

Cette mission n’est pas sans danger. Malgré la coopération du régime de Damas, l’équipe de démantèlement devra passer par des zones d’affrontements qui ne sont pas totalement sous le contrôle de Bachar Al Assad. Pire encore, il subsiste des groupes armés, hostiles à la présence de cette mission et les experts devront également traverser des zones sous leur contrôle.

Pour l’instant, c’est seulement une vingtaine d’experts qui prennent part à la mission, ce qui signifie que le travail risque de prendre beaucoup de temps. Si les renforts souhaités par Koffi Annan arrivent, l’on aurait pratiquement divisé par 5 le temps nécessaire au démantèlement total de l’arsenal chimique syrien.

Aussi, cette mission a permis de calmer le jeu, du moins pour un temps entre les partisans d’une intervention militaire en Syrie et ceux qui s’y opposent. La ligne rouge fixée par les occidentaux était l’utilisation des armes chimiques. Bien qu’elle ait été franchie, la pleine coopération pour le démantèlement des stocks restant est un gage de bonne volonté suffisant pour sursoir aux débats sur une intervention militaire. Bachar Al Assad a gagné du temps. C’est à lui et ses alliés qu’il appartient de l’exploiter au mieux, surtout que pour l’instant, les populations des pays occidentaux ne sont pas favorables à attaquer la Syrie