Liban:Ouverture à La Haye du procès sur l’assassinat de Rafic Hariri

le-proces-sur-l-assassinat-de-rafic-haririLes procès des assassins présumés de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri  s’est ouvert jeudi à la Haye. Les quatre accusés protégés par le Hezbollah se trouveraient dans la banlieue de Beyrouth, selon la presse libanaise.
L’acte d’accusation concerne Moustapha Badreddine, 52 ans, et Salim Ayyash, 50 ans, deux cadres du Hezbollah, accusés d’avoir exécuté le plan qui a abouti à l’assassinat de Rafic Hariri, ainsi que Hussein Onseissi, 39 ans, et Assad Sabra, 37 ans, accusés d’avoir enregistré une fausse cassette vidéo pour revendiquer le meurtre au nom d’un groupe fictif. Hussein Mehri, un cinquième suspect a été annoncé en octobre dernier.
Mais neuf ans après les faits, plusieurs années d’enquête et des dizaines de millions de dollars investis, l’accusation ne disposerait que, en plus de plusieurs témoignages, de « preuves circonstancielles ». Celles-ci sont sous la forme d’interceptions de communications entre plusieurs téléphones portables activés avant le crime qui appartiendraient aux accusés. Les milieux judiciaires et du renseignement ont toujours soupçonné un complot irano-syro-Hezbollah d’être à l’origine de la mort de Rafic Hariri, les partis impliqués ne supportant plus de voir le Liban mené par un leader sunnite d’envergure. Les hommes du Hezbollah protégés, aucun témoignage n’impliquant clairement Damas ou Téhéran, il sera difficile au tribunal d’établir les responsabilités de ces crimes.
Le 14 février 2005, le véhicule blindé de Rafic Hariri avait été soufflé par l’explosion de deux tonnes de TNT en passant devant l’hôtel Saint-Georges à Beyrouth. En plus du Premier ministre, 22 autres personnes avaient perdu la vie dans cet attentat ciblé. Sous l’impulsion de Jacques Chirac, alors président de la République française et ami du défunt Premier ministre libanais, les Nations créeront le TSL (Tribunal Spécial pour le Liban), premier tribunal de ce genre mis en place pour juger des actes de terrorisme.