Syrie : Une élection présidentielle des plus impopulaires

syria-ibrahimi-electionsLe gouvernement syrien prévoit d’organiser entre mai et juin prochains un scrutin présidentiel qui, selon le médiateur international Lakhdar Brahimi, pourrait enterrer définitivement les espoirs d’une solution négociée au conflit.
Le parlement syrien a approuvé une nouvelle loi électorale dont les clauses excluent les grandes figures de l’opposition. En effet, bien qu’elles autorisent pour la première fois depuis plusieurs décennies plusieurs candidats à se présenter, elles stipulent entre autres que le futur président doit avoir vécu en Syrie pendant les dix dernières années de manière continue, ce qui n’est pas le cas de la plupart des opposants contraints à l’exil.
De plus, Bachar al-Assad a prévu de se représenter pour un nouveau mandat de sept ans et, de ce fait, il est assuré de l’emporter alors que son départ demeure la principale revendication de l’opposition qui lutte depuis trois ans pour le renverser.
Pour le médiateur international, qui s’adressait jeudi à la presse après une allocution au Conseil de sécurité de l’ONU, une réélection du président syrien dans ces conditions ne mettra pas fin aux souffrances du peuple syrien. La date de l’élection n’a pas encore été officiellement annoncée par Damas qui assure que le sujet relève de la souveraineté de la Syrie et ne peut être décidé que par le peuple syrien.
En attendant, les négociations entre les différentes parties syriennes sont interrompues depuis la mi-février après le fiasco de Genève. Des diplomates qui ont assisté à la rencontre à huis clos entre Lakhdar Brahimi et le Conseil de sécurité, ont rapporté que le médiateur des Nations unies avait accusé le régime syrien d’être le principal responsable du retard des négociations, notamment avec son refus de discuter de la mise en place d’un organe gouvernemental de transition malgré son engagement de discuter de tous les problèmes pendant les négociations.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise