Le chef du PCC (Parti Communiste Chinois) au Tibet Chen Quanguo a annoncé mercredi dans le Quotidien du Peuple, journal porte-parole du PCC, une série de mesures pour mettre sur la bonne voie idéologique les monastères de cette région instable.
Ces mesures sont nombreuses et diverses. Des « opérations de contrôle » vont être menées dans le but de garantir des « monastères modèles et harmonieux », ainsi que des « moines et nonnes patriotiques, respectueux de la loi ». Des cours de « patriotisme » leur seront dispensés et ce patriotisme devra être évalué. Le drapeau chinois sera également déployé au-dessus des monastères qui seront « tous équipés de télévisions, radios, connexions téléphoniques, de journaux et de salles de lecture ».
L’objectif de cette ouverture à la communication est de faciliter clairement la compréhension par les moines et les nonnes du Parti. Le PCC est également en train de construire de nouvelles routes pour relier des lieux de culte isolés pour faciliter la reprise en main de l’ensemble des monastères du Tibet.
Ces mesures du PCC au Tibet ont immédiatement été condamnées par les organisations de défense des droits de l’Homme et les Tibétains en exil qui accusent le Parti de piétiner les traditions culturelles et religieuses des Tibétains. Le Tibet compte quelque 1 700 temples et 46 000 moines et nonnes. Plusieurs de ces monastères ont été le théâtre de manifestations qui ont accompagné les violentes émeutes de 2008 à Lhassa, ce qui a conduit à un durcissement par le régime communiste de son contrôle sur le Tibet.
Par ces mesures, Pékin tente notamment d’empêcher les Tibétains d’accéder aux informations sur le dalaï lama, leur chef spirituel en exil, qu’il accuse de vouloir obtenir l’indépendance du l’autonomie Tibet par la violence alors que ce dernier soutient vouloir simplement « une autonomie réelle » pour sa région. Les vives tensions dans la région ont poussé près de 140 Tibétains à s’immoler par le feu depuis 2008 pour faire entendre leurs voix.
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