Le groupe pharmaceutique israélien Teva Pharmaceutical Industries a annoncé mardi dernier une offre d’achats de 40 milliards de dollars sur son concurrent de taille inférieure Mylan, confirmant ainsi des rumeurs qui couraient depuis plusieurs semaines.
L’offre de Teva valorise l’action de Mylan à 82 dollars, en augmentation de 48% sur son cours du 10 mars 2015, dernier jour de trading avant que les conjonctures d’une transaction sur entre Teva et Mylan ne se multiplient. Mais ce projet de rachat est loin d’être simple. Teva a précisé qu’il maintenait son offre seulement si Mylan renonçait à son propre projet de rachat de Perrigo ou à toute autre opération. La direction de Mylan s’est montrée jusqu’alors peu intéressée par les propositions de Teva et en fin de semaine dernière, son Président-Directeur Général avait annoncé que son entreprise entendait bien poursuivre son offre de 29 milliards de dollars sur Perrigo annoncée ce mois-ci. Or, le même mardi où Teva faisait son offre à 40 milliards pour Mylan, Perrigo annonçait que son conseil d’administration avait rejeté à l’unanimité l’offre à 205 dollars par action de Mylan, jugeant qu’elle sous-valorisait nettement la société, ce qui pourrait jouer en faveur des plans de Teva. Certaines sources proches du dossier affirment que certains actionnaires clés de Mylan encourageraient le conseil d’administration du laboratoire à étudier l’offre de Teva.
Une fusion entre Teva et Mylan serait la plus importante des récentes fusions et acquisitions survenues en série dans le secteur de la pharmacie. L’entité qui résulterait de cette fusion réaliserait un chiffre d’affaires annuel de 30 milliards de dollars et Teva anticipe déjà deux milliards d’économies en l’espace de deux ans.
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