Sur décision prise dimanche par les autorités de tutelle, l’activiste bahreïni des droits de l’Homme, Nabil Rajab, sera maintenu en détention pour deux semaines supplémentaires, comme rapporté par des militants. Il avait été arrêté le 2 avril dernier pour diffusion de « fausses nouvelles ».
Selon le parquet de Manama, Nabil Rajab avait été accusé d’avoir posté sur les réseaux sociaux « de fausses nouvelles » portant sur l’implication de Bahreïn dans la coalition arabe contre l’insurrection chiite houthie au Yémen. Cette source a mentionné, dans son communiqué relayé par l’agence officielle BNA, que l’activiste aurait qualifié cette participation d’ « agression » et d’ « atteinte à une institution de l’Etat ». Cette instance l’accuse également d’avoir publié en ligne « un montage de photos d’enfants tués en Syrie en les présentant comme des enfants yéménites tués » par les frappes aériennes de la coalition arabe. A l’opposé, les proches de Nabil Rajab affirment qu’il a été arrêté pour avoir dénoncer sur Twitter des actes de torture dans la prison de Jaw, où sont incarcérés des militants chiites. Dans une vidéo sur Youtube, ce défenseur des droits humains disait être victime d’une « tentative des autorités de le priver de son droit à s’exprimer librement ».
Ce n’est pas la première fois que les autorités décident maintenir Nabil Rajab en détention. Pas plus tard que le 11 avril dernier, celle-ci avait déjà été prolongée de deux semaines. Par ailleurs, cet activiste avait été condamné le 20 janvier dernier à purger une peine de six mois d’emprisonnement pour « atteinte aux institutions » via des tweets. Le verdict en appel de ce procès sera prononcé le 4 mai selon ce qui est prévu.
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