La France avance ses pions dans le Golfe

hollande-ksaProfitant de la position de son pays réputée « dure » dans les négociations sur le nucléaire iranien, le chef de l’Etat français François Hollande profite de sa visite actuelle dans les pays du Golfe pour renforcer sa position via des discussions sur des questions importantes pour la région.

Arrivé hier lundi à Ryad pour une visite officielle de deux jours, le président français a rencontré le roi Salman d’Arabie saoudite. Dans une déclaration conjointe publiée hier soir à l’issue de leur rencontre, les deux hommes ont confirmé la nécessité de parvenir avant le 30 juin prochain « à un accord robuste, durable, vérifiable, incontestable et contraignant pour l’Iran et que cet accord ne doit pas porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région, ni menacer celle des voisins de l’Iran ». Les crises au Yémen et en Syrie ont également été évoquées. Ce mardi, ces discussions bilatérales seront élargies aux dirigeants des six pays arabes faisant partie du CCG (Conseil de Coopération du Golfe). La signature à Doha d’un contrat de 6.3 milliards d’euros portant sur la vente de 24 avions de combat Rafale ainsi que les discussions actuellement en cours avec les Emirats arabes unis pour la vente de 60 appareils illustrent le renforcement de la position commerciale de la France dans la région.

Les monarchies du Golfe craignent que la levée des sanctions ne permettre à l’Iran de financer tous ses intermédiaires dans la région. Le rapprochement d’avec l’Iran voulu par Washington est perçu par les pays de la région comme un désengagement de leur allié traditionnel américain. Pour changer cette impression, les Etats-Unis s’efforcent d’organiser pour le 13 mai un sommet entre le président américain Barack Obama et les dirigeants des Etats du Golfe à Camp David, la résidence des présidents américains.