Bahreïn : peine confirmée en appel pour un militant des droits humains

Nabil-RajabLa peine de six mois de prison infligée à l’activiste bahreïni des droits de l’Homme, Nabil Rajab, a été confirmée jeudi par une cour d’appel de son pays. A l’heure actuelle, ce militant est détenu dans le cadre d’une autre affaire.

En fait, cette peine prononcée en première instance remonte au 20 janvier dernier suite à des accusations formulées par les ministères de l’Intérieur et de la Défense. C’est le procureur général Wael Bouallaï qui a annoncé sa confirmation via un communiqué relayé par l’agence officielle BNA. La même autorité a indiqué que les deux ministères précités s’étaient plaints que Nabil Rajab leur ait « porté atteinte et mis en doute la compétence de leurs employés », a-t-il déclaré. Malgré tout, ce militant des droits humains conserve une possibilité de recours au niveau de la cour de cassation. Comme il fallait s’y attendre, l’ONG internationale de défense des droits de l’Homme, Amnesty International, n’a pas tardé à réagir à cette issue, en estimant, par voie de communiqué, que ce verdict « démontre un mépris total des autorités bahreïnies de la liberté d’expression ».

Depuis le 2 avril dernier, Nabil Rajab est en détention pour propagation de « fausses nouvelles ». Plus précisément, il lui est reproché d’avoir posté sur les réseaux sociaux des informations erronées sur l’implication de Bahreïn à la coalition arabe menant une opération militaire contre les insurgés chiites houthis au Yémen. A ce propos, M. Rajab aurait qualifié cette mission d’ « agression » et d’ « atteinte à une institution de l’Etat ». Le lundi 11 mai dernier, la justice bahreïnie a rendue publique sa décision de prolonger sa détention de deux semaines.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise