Le président du Parlement israélien Youli Edelstein a annoncé hier jeudi l’obtention par le gouvernement israélien de la confiance de la Knesset. L’Etat hébreu se voit ainsi doté d’un des exécutifs les plus à droite de l’histoire du pays.
Composé de nationalistes, d’ultra-orthodoxes, de partisans de la colonisation et d’adversaires de la création d’un Etat palestinien indépendant, le quatrième gouvernement de Benjamin Netanyahu repose sur une majorité minimale de 61 sièges sur 120. Illustrations des difficultés que le nouvel exécutif devrait avoir à gouverner, la cérémonie pendant laquelle la Knesset devait accorder sa confiance au gouvernement a été particulièrement tendue. Trois députés arabes israéliens, qui s’en étaient pris verbalement au Premier ministre, ont été expulsés tandis que d’autres députés de l’opposition éclataient de rire en entendant Benjamin Netanyahu dire à l’ouverture de la séance : « Nous préserverons notre sécurité et ferons tout notre possible pour la paix ».
Dans un contexte de vives tensions régionales et de conflit persistant avec les Palestiniens, notamment avec les menaces aux frontières d’Israël, l’offensive diplomatique et judiciaire des Palestiniens, la dégradation des relations avec les Etats-Unis et la possibilité d’un accord nucléaire international avec l’Iran, grand ennemi d’Israël, la communauté internationale craint qu’avec ce nouveau gouvernement de droite israélien la paix ne soit encore plus difficile à atteindre. Etant donné son étroite marge de manœuvre, Benjamin Netanyahu se retrouve à la merci des plus radicaux de ses alliés.
Depuis la résidence présidentielle américaine de Camp David, Barack Obama a réaffirmé son attachement au principe de la création d’un Etat palestinien indépendant, seul moyen selon lui de garantir la sécurité d’Israël sur le long terme. Les mois à venir s’annoncent mouvementés.
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