L’année dernière, le gouvernement koweïtien avait décidé de déchoir de la nationalité plusieurs opposants, parmi lesquels Abdallah al-Barghash, ex-député islamiste. Pour le cas de ce dernier, la justice de ce pays a annulé mardi son retrait de nationalité d’après des informations émanant de son avocat.
Me Al-Humaidi al-Subaie est passé par Twitter pour annoncer cette nouvelle : « grâce à Dieu, le tribunal a annulé la décision (du gouvernement) et rétabli Barghash dans sa nationalité », a-t-il posté sur le réseau social conformément à la conclusion d’un tribunal de première instance. L’Exécutif koweitien avait pris cette décision en juillet dernier au cours d’une campagne contre les opposants. Non seulement Abdallah al-Barghash était frappé par cette sanction mais également deux de ses frères, une sœur ainsi qu’une dizaine des membres de leurs familles. Certainement pour justifier sa position, le gouvernement koweitien avait affirmé que cet opposant et sa famille avaient obtenu la nationalité en fournissant de faux renseignements. Une accusation immédiatement rejetée par Abdallah al-Barghash. Dans le même ordre d’idées, des regroupements d’opposition et des activistes avaient estimé que la décision du gouvernement faisait suite à des motivations politiques.
Plusieurs personnalités de l’opposition koweitienne ont vu l’Exécutif leur retirer la nationalité, à l’instar du patron du journal Alam al-Youm, Ahmad Jabr al-Shemmari, et du porte-parole du Mouvement de l’Action Populaire, Saad al-Ajmi. Ce dernier a même été expulsé en Arabie Saoudite par la suite. Depuis, M. Shemmari a tenté d’être rétabli dans sa nationalité. Mais, en septembre, un tribunal de première instance s’est jugé incompétent pour cette affaire, qu’il a présentée comme étant une question de souveraineté. En mars dernier, l’avocat de M. Shemmari a perdu un recours en appel. Dans la foulée, il a annoncé qu’il porterait l’affaire à la Cour de cassation.
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