Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a utilisé la carte de la lutte contre l’extrémisme au Koweït et au Qatar, où il vient d’effectuer des visites, pour se rapprocher de ces pays et calmer leurs inquiétudes suite à l’accord de Vienne sur le programme nucléaire de la République.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a entamé son offensive diplomatique au Koweït où il a appelé lors d’une conférence de presse à l’ambassade d’Iran au Koweït à l’unité des pays de la région contre l’extrémisme. Il s’est également entretenu avec l’émir du Koweït, le cheikh Sabah al Ahmed al Sabah et avec son homologue koweïtien, le cheikh Sabah al Khaled al Sabah. Sa tournée l’an ensuite conduit au Qatar où il a été reçu par l’émir Tamim bin Hamad al Thani et enfin en Irak. L’objectif officiel de ce voyage est le « renforcement des liens et de la coopération dans tous les domaines » avec ces pays, pour assurer le développement et la sécurité dans la région. En filigrane, l’allusion à l’accord sur le nucléaire iranien est sans équivoque. La plupart des pays du Golfe craignent un rapprochement entre l’Iran et Washington suite à cet accord conclu entre la République islamique et les grandes puissances, sur fond de conflit entre chiites et sunnites au Proche-Orient.
Mais dans le même temps, l’Iran tient à maintenir ses positions et ses engagements dans les pays de la région. Mohammad Javad Zarif a ainsi précisé sur le site internet de son ministère, avant le début de sa tournée, que l’Iran continuerait de soutenir ses alliés en Irak et en Syrie face aux djihadistes. Ces déclarations ont été qualifiées d’ « hostiles » par Bahreïn qui a décidé samedi de rappeler pour consultation son ambassadeur en poste à Téhéran.
Poster un Commentaire