La coalition internationale réduit la mobilité de l’Etat islamique entre la Syrie et l’Irak

coalition--eiL’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a annoncé hier vendredi la destruction par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis de deux ponts utilisés par le groupe djihadiste Etat islamique pour relier ses positions de part et d’autre de la frontière entre la Syrie et l’Irak.

Ces ponts reliaient la ville syrienne de Boukamal en Syrie à l’importante localité frontalière de QaÏm, dans la province d’Anbar en Irak conquises toutes les deux en quelques semaines entre fin juin et début juillet 2014 par l’Etat islamique. La coalition conduite par les Etats-Unis depuis septembre dernier a confirmé dans un communiqué militaire avoir frappé plusieurs cibles de l’Etat islamique dans près de la frontière orientale de la Syrie afin de réduire la liberté de mouvement du groupe extrémiste. Selon l’ONG internationale basée à Londres, l’opération de la coalition internationale a été menée dans la nuit de jeudi à vendredi. Ces ponts, dont le premier enjambait l’Euphrate et le second un affluent, permettaient à l’Etat islamique de relier la ville syrienne de Boukamal à l’Irak en quelques minutes à peine. Leur destruction, même si les frappes n’ont pas complètement bloqué les voies de passage, donne un avantage stratégique de taille à la coalition.

Les mouvements de l’Etat islamique deviennent plus difficiles et les djihadistes sont désormais obligés d’utiliser des routes plus longues et leurs convois sont à découvert pour une période plus longue. Le chef d’état-major de la coalition le général de brigade Kevin Killea estime que la destruction de ces ponts aura un profond impact sur la capacité de l’Etat islamique à diriger des opérations en Irak à partie de la Syrie, particulièrement à Ramadi, capitale provinciale de la région d’Al-Anbar.

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