Le Pentagone a confirmé hier lundi un bombardement défensif mené sur le territoire syrien par l’armée américaine pour appuyer le groupe rebelle Nouvelle Syrie que les Etats-Unis ont entraîné et équipé. Cette frappe, la première du genre, marque une évolution du conflit syrien.
Le bombardement défensif a été mené vendredi. Il a visé les positions du groupe djihadiste Al-Nosra et répondait à une attaque menée contre les rebelles entraînés par les Etats-Unis. Le renforcement de l’engagement des Etats-Unis dans la guerre civile en Syrie s’est accompagné d’une mise en garde adressée à Damas. Le porte-parole de la Maison-Blanche Josh Earnest a indiqué que la Syrie « ne doit pas interférer » avec les actions des forces formées par les Américains pour combattre le groupe Etat islamique à défaut de quoi « des mesures supplémentaires » pourraient être prises pour les protéger. Cette déclaration, qui dissimule à peine une menace de frappes aériennes contre les forces du président Bachar al-Assad, n’a pas manqué de faire réagir la Russie qui exprimé son inquiétude par l’entremise de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Ce dernier, lors d’une conférence de presse au Qatar, a dénoncé comme contre-productives les mesures supplémentaires annoncées par Washington pour défendre ses alliés combattant en Syrie. Cette question a été abordée lors d’une réunion inédite entre les chefs de la diplomatie russe, américain et saoudien organisée hier lundi à Doha pour parler essentiellement du conflit syrien qui a fait plus de 230 000 morts en quatre ans et chassé de chez elle la moitié de la population.
Les Etats-Unis ont commencé la formation et l’équipement des rebelles syriens modérés depuis plusieurs semaines maintenant. Les premiers d’entre eux, au nombre d’au moins 54 et qui se sont fait appeler la Division 30, sont entrés en Syrie à la mi-juillet. Ils sont censés lutter contre le groupe djihadiste Etat islamique en Syrie.
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