Le risque de faillite de la Russie annoncé depuis plusieurs mois déjà serait en train de se concrétiser et pourrait amener la Russie à faire défaut d’ici 2017. Selon une étude de la Haute école d’économie de Moscou, 20 des 85 régions qui composent la fédération de Russie étaient déjà techniquement « dans une situation de défaut de paiement » en mai dernier.
L’actuel surendettement des régions russes est la résultante des ambitieuses mesures prises en mai 2012 au moment du retour à la présidence de Vladimir Poutine qui comprenaient entre autres une hausse de salaires, la création de 25 millions d’emplois et l’amélioration du système de santé, et de l’effondrement en 2014 du prix des hydrocarbures, des sanctions occidentales votées après l’annexion de la Crimée et de la chute du rouble. Les régions ont ainsi vu leurs revenus fondre comme neige au soleil alors que c’est à elles qu’est revenu l’essentiel du financement des réformes décidées par Vladimir Poutine. Selon la directrice adjointe de Standard and Poor’s Russie citée par le Moscow Times, les régions russes seraient 25% plus endettées en 2015 qu’elles ne l’étaient en 2014. Et la situation ne devrait qu’empirer. En 2015, l’Etat fédéral a réduit de 15% par rapport à 2015 son budget d’aide aux régions.
Si la Banque mondiale se veut optimiste face à la crise que traverse actuellement la Russie en prédisant un Produit Intérieur Brut qui devrait se contracter d’environ 3% cette année avant de se stabiliser dès 2016, d’autres, comme les analystes de l’agence Bloomberg prédisent « la plus grande récession que la Russie ait connu ces vingt dernières années ». Standard and Poor’s a récemment affirmé que la dette régionale pourrait provoquer un défaut russe d’ici deux à trois ans seulement.
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