Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a annoncé hier jeudi un accord entre Washington et Moscou pour identifier les auteurs des attaques chimiques survenues en Syrie et de les traduire devant la justice. Cet objectif fera l’objet d’un projet de résolution que les Etats-Unis ont l’intention de présenter ce vendredi au Conseil de sécurité.
Le texte a déjà été adressé au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et à l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques). Il leur demande de mettre sur pied une équipe d’enquêteurs chargés de trouver les instigateurs de ces agressions. Le Conseil de sécurité des Nations unies a déjà menacé de prendre des mesures pour punir les auteurs des attaques chimiques, mais l’établissement des responsabilités est un préalable indispensable à toute action de ses membres. Cela faisait plusieurs mois que le département d’Etat américain avait ouvert les discussions à ce sujet avec Moscou mais il s’était toujours heurté au mur russe, soutien inébranlable au régime de Bachar al-Assad. L’accord entre les Etats-Unis et la Russie sur ce dossier a été trouvée lors d’une rencontre des chefs de la diplomatie des deux pays, John Kerry et Sergueï Lavrov en marge d’une réunion de l’Asean, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est à Kuala Lumpur, en Malaisie.
Une attaque chimique meurtrière près de Damas en 2013, attribuée par les Occidentaux au régime de Damas, avait fait grimper la tension de plusieurs crans dans le pays qui était passé très près de subir des frappes aériennes américaines. La situation s’était désamorcée après que la Syrie ait officiellement intégré la convention sur l’interdiction des armes chimiques en octobre 2013 dans le cadre d’un accord russo-américain sur le démantèlement de son arsenal chimique.
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