Le sous-secrétaire d’Etat turc aux Affaires étrangères Feridun Sinirlioglu a annoncé hier mardi sur la chaîne de télévision CNN Türk que son pays et les Etats-Unis se sont mis d’accord sur la création d’une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie. Une offensive de grande ampleur est prévue pour ce faire.
Cette zone s’étend sur une centaine de kilomètres de long sur 45 de large, au nord d’Alep, à la frontière turque. Des combattants rebelles de l’ASL (Armée Syrienne Libre) seront chargés d’y patrouiller au sol. Selon le responsable turc, l’accord conclu entre son pays et les Etats-Unis fait que les forces turques et américaines bombarderont les djihadistes de l’Etat islamique qui se trouveraient à l’intérieur de cette zone, mais également les combattants kurdes du PYD (Parti kurde de l’union démocratique). A terme, cette zone devrait pouvoir accueillir des réfugiés syriens revenus d’exil, dont les 1.8 million qui vivent en Turquie, et des civils fuyant d’autres régions de Syrie.
Le Front al-Nosra, filiale syrienne d’Al-Qaïda, a annoncé son retrait de ces zones. Mais les djihadistes de l’Etat islamique n’ont pas attendu la concrétisation de l’initiative turco-américaine et ont pris les devants. L’organisation extrémiste a accentué ses opérations dans la zone.
Dans la nuit de lundi à mardi, un groupe d’une vingtaine de djihadistes s’est infiltrée dans la ville de Marea, à mi-chemin entre Azaz, à la frontière turque, et Alep. Selon une agence de presse locale, quatre kamikazes se sont fait exploser quand, acculés, ils se sont retrouvés encerclés après plusieurs heures de combat. L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a rapporté 25 tués dans les rangs des rebelles. L’Etat islamique s’est également emparé d’Oum Hoch, un village au sud de Marea, à l’extrémité ouest de la zone de sécurité voulue par la Turquie, les Etats-Unis et une partie de la rébellion syrienne.
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