Le ministère syrien de l’Intérieur a rapporté de nombreux tirs de roquettes sur la capitale hier mercredi. En provenance de secteurs contrôlés par les rebelles aux alentours, plusieurs dizaines de roquettes se sont abattues sur Damas, faisant au moins quatre morts et plus de cinquante blessés. L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), pour sa part, avance un bilan d’un mort et d’une vingtaine de blessés, dont certains grièvement.
Ces tirs de roquette sur la capitale syrienne n’en eux-mêmes rien de particulier, les quartiers résidentiels de Damas étant régulièrement la cible de roquettes des combattants de la rébellion positionnés autour de la visite, ces tirs étant généralement suivis de ripostes de l’armée de l’air syrienne. Mais les tirs d’hier mercredi sont survenus alors que le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, dont le pays est l’un des principaux soutiens du régime de Bachar al-Assad, était en visite dans le pays. Téhéran a décidé de se positionner en médiateur dans la crise syrienne. Arès des entretiens avec le Hezbollah au Liban, le chef de la diplomatie iranienne devait discuter à Damas d’un plan de règlement de la guerre civile. Téhéran envisage de présenter ensuite ce plan au secrétaire général de l’ONU.
Les discussions diplomatiques sur la guerre civile en Syrie se sont intensifiées ces dernières semaines, profitant du réchauffement des relations entre l’Arabie saoudite, qui soutient les rebelles, et la Russie, qui soutient le régime en place. La Russie a contribué à un renouement des contacts entre l’Arabie saoudite et le régime syrien. Mais l’espoir d’une sortie de crise est encore lointain, l’Iran étant fermement opposé à l’Idée d’une transition. En quatre ans, la guerre civile en Syrie a fait plus de 250 000 tués.
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