La quasi-simultanéité de l’incendie d’une maison dans les Territoires occupés provoquée par des colons israéliens et qui a coûté la vie à un bébé palestinien et l’agression au couteau menée par un fanatique religieux durant le défilé de la Gay Pride à Jérusalem qui a fait un tué et plusieurs blessés a mis en lumière les extrémistes israéliens. Ceux-ci sont regroupés dans différents groupes avec des idéologies très différentes.
D’après les rares informations qui filtrent l’enquête sur l’incendie qui a coûté la vie au bébé palestinien et à son père, les suspects appartiendraient au mouvement des Jeunes des collines, un mouvement informel de jeunes qui s’installent de façon assez sauvage sur l’ensemble du territoire désigné comme la terre juive par la Torah. Ils pensent que la venue du Messie est proche et qu’avec leurs actions, ils participent à son retour dans le royaume juif. Ils sont en tout quelque centaines, ne reculent pas devant les obstacles moraux et juridiques et n’appartiennent à aucune tendance particulière du spectre de l’orthodoxie juive et restent difficiles à suivre pour les autorités.
L’auteur de l’attaque de la Gay Pride appartiendrait plutôt à une fraction de l’orthodoxie juive qui se déclare antisioniste et qui voit d’un mauvais œil l’Etat hébreu avec ses valeurs laïques fondées sur la modernité absolue. Les ultraorthodoxes sont dans une optique plus simple qui est de continuer à vivre leur vie à l’écart du reste de la société israélienne pour se vouer à l’étude des textes et à la prière. Mais certains d’entre eux estiment que la création même de l’Etat d’Israël est contraire à la tradition religieuse, refusant parfois même de détenir la nationalité israélienne. Leur aile radicale, la plus vivement opposée à l’Etat hébreu, compterait environ 10 000 personnes.
