Des habitants et des services de secours ont rapporté hier vendredi la mort d’au moins 42 personnes qui ont été tuées dans le pays au cours de récents affrontements à Syrte et à Benghazi entre des combattants du groupe Etat islamique, une organisation rivale et des membres des forces de l’ordre.
Des combats ont eu lieu à Syrte, ville située à environ 500 kilomètres à l’est de la capitale Tripoli. Ils ont commencé en début de semaine après la mort d’un prédicateur local. Des membres d’une organisation salafiste et des habitants armés avaient alors lancé une attaque à laquelle les djihadistes de l’Etat islamique ont répondu. Les combats ont perdu en intensité hier vendredi matin lorsque les combattants de l’Etat islamique ont repris un quartier dont leurs rivaux avaient tenté de s’emparer avant que le calme ne revienne aux alentours de midi. Au moins 37 corps, dont des femmes et des enfants, ont été retrouvés. L’Etat islamique affirme avoir pris le contrôle de Syrte, ville natale du Mouammar Kadhafi, depuis le 10 juin dernier, mais selon un responsable local les combats avec les habitants de la ville n’ont jamais cessé. Le ministère de la Défense du gouvernement de Tripoli a annoncé le lancement d’une opération pour libérer Syrte avec le concours des jeunes de la ville et des forces aériennes. Dans le même temps, le gouvernement exilé dans l’est du pays à Tobrouk a reproché aux grandes puissances d’utiliser le « deux poids deux mesures » concernant la lutte contre les djihadistes, combattant l’Etat islamique en Syrie et en Irak et fermant les yeux sur sa présence en Libye.
A Benghazi également, grande ville de l’est libyen, des combats ont été signalés, cette fois-ci entre les combattants de l’Etat islamique, à l’origine de l’offensive, et des forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale. Ces combats ont fait cinq soldats tués, sept blessés et trois véhicules militaires et un char détruit.
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