Longtemps silencieux sur le mouvement de contestation et la répression qui sévissent en Syrie depuis bientôt cinq mois, les pays du Golfe semblent être d’accord pour condamner unanimement la violence avec laquelle le régime de Bachar Al-Assad répond aux manifestations.
Pour la seule journée d’hier lundi 8 août 2011, ce sont le Koweït et le Bahreïn qui ont rappelé leurs ambassadeurs en Syrie, juste après l’Arabie Saoudite. Ces décisions surviennent après deux journées particulièrement meurtrières en Syrie puisque des assauts de chars de l’armée ont provoqué dimanche la mort de 54 personnes dans les villes de Deir ez-Zor et de Homs. Les décisions de l’Arabie Saoudite, du Koweït et du Bahreïn de rappeler leurs ambassadeurs surviennent après l’appel du CCG (Conseil de Coopération du Golfe), dont les trois royaumes sont membres, au pouvoir syrien pour qu’il réponde favorablement aux revendications populaires. La ligue arabe également a réclamé dimanche dernier, par le biais de son secrétaire général Nabil Al-Arabi, la fin des violences. Deux réunions concernant la Syrie devraient bientôt avoir lieu dans la région. Il s’agit de celle des ministres des Affaires Etrangères du CCG et une autre qui devrait réunir entre autres l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis et la Turquie dans une capitale du Moyen-Orient.
Au fur et à mesure de la prolongation du soulèvement et de la répression, la Syrie se perd l’un après l’autre ses soutiens diplomatiques. La condamnation des pays arabes fait suite au revirement de la Russie et de la Chine qui ont fléchi leur position au sein de l’ONU en adoptant la semaine dernière la décision de condamnation de l’usage de la force des autorités syriennes contre les manifestants civils.
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