Etats-Unis : visite du roi Salman d’Arabie Saoudite

obama-salmanAujourd’hui vendredi, le roi Salman d’Arabie Saoudite effectuera sa première visite à la Maison Blanche depuis qu’il a accédé au trône. Lors de son passage, il sera certainement question du récent accord sur le nucléaire conclu par Washington et Téhéran, ce qui a provoqué un refroidissement des rapports américano-saoudiens.
Plus globalement, les discussions entre les dirigeants américain et saoudien porteront principalement sur l’Iran. A ce propos, la présidence américaine a reconnu avoir un point de vue différent de celui des autorités saoudiennes. Si celles-ci ont fini par reconnaître officiellement l’accord sur le nucléaire iranien, le roi Salman veut en savoir plus sur l’appui concret des Etats-Unis devant la stratégie iranienne dans la région du Golfe, à titre d’exemple, le soutien apporté par l’Iran aux milices chiites houthies au Yémen ou au régime du dirigeant syrien Bachar el-Assad.
A en croire le conseiller en sécurité du président américain, Ben Rhodes, l’Iran devrait jouir d’un appui financier à hauteur de 56 milliards de dollars à la levée des premières sanctions. Le même responsable ne croit pas que cet apport sera consacré à déstabiliser la région, comme le craint Riyad : « les Saoudiens sont inquiets de ce que l’Iran peut faire avec la bouffée d’air que va entraîner la levée des sanctions. Mais il n’y a aucun risque si vous comparez le budget défense de l’Iran à celui de nos partenaires du Golfe : il est 8 fois plus élevé que celui de l’Iran », s’est-il voulu rassurant.
Par ailleurs, cette visite du monarque saoudien aux Etats-Unis a suscité certaines critiques, dont celles de l’ONG internationale Human Rights Watch, qui a dénoncé la réception en grande pompe d’un dirigeant qui « ne respecte ni les droits des minorités, ni les droits des femmes dans son pays ».

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise