L’étude annuelle du cabinet de conseil Aon Hewitt publiée hier jeudi révèle que les entreprises prévoient d’augmenter les salaires de seulement 2.4% l’an prochain en France. Cette augmentation salariales est la plus faible observées dans le pays depuis la crise de 2008 et traduit une prudence liée au manque de visibilité de sur l’avenir et la nécessité de restaurer les marges.
Les salaires n’ont plus augmenté de plus de 3% par an depuis la période précédant la crise de 2008. Il semble qu’une modération salariale semble s’installer durablement en France. La hausse de 2.4% avancée par le cabinet de conseil Aon Hewitt est en léger recul de 0.1 point par rapport à la hausse prévue l’an dernier et s’inscrit dans le prolongement des quatre années précédentes. L’ordre de grandeur de cette hausse est faible si l’on prend en compte la conjoncture actuelle. Malgré les signes optimistes sur la croissance ou encore les baisses des charges pour les entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité, les entreprises s’en tiennent à la prudence. Elles veulent s’assurer que cette reprise est durable et véritable et des facteurs exogènes font toujours subsister des craintes.
Mais dans un contexte de faible inflation, qui doit stagner à 1% en 2016 selon les prévisions du gouvernement, la hausse de 2.4% des salaires devrait malgré tout se ressentir sur le pouvoir d’achat des Français. Mais si la tendance est la même dans plusieurs pays d’Europe, si l’on se fie à des études similaires réalisées par le même cabinet dans différents pays européens, la France est bien à la traîne sur le plan de l’augmentation des salaires dans le continent. Pour la première fois, la hausse des salaires dans le pays passe en-dessous de la moyenne européenne selon les prévisions du cabinet.
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