Le soulèvement populaire en Syrie, commencé le 15 mars denier, fait progressivement apparaître des divisions au Liban sur la position à adopter, au niveau de la classe politique, mais aussi au sein de la société.
Cette classe politique libanaise est donc divisée, à commencer par la faction proche du régime de Bachar Al-Assad, à savoir le Hezbollah et le Courant patriotique libre du général Michel Aoun, majoritaire au Parlement et au gouvernement. Longtemps silencieuse, comme la plupart des pays du Golfe Persique, la première prise de position du Liban est survenue la semaine dernière lors de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la déclaration qui condamne l’usage de la force contre les civils en Syrie. Membre non-permanent du Conseil de sécurité, le Liban a alors marqué son soutien au pouvoir syrien en se dissociant de la décision commune. L’opposition est quant à elle plus que favorable à un changement de régime chez leur voisin, espérant qu’une démocratisation de la Syrie la rendrait moins dominatrice sur le Liban.
La société libanaise se fait le miroir de la situation en Syrie puisque des affrontements opposent les partisans et les opposants au régime syrien. Ainsi, une cinquantaine de personnes étaient venues exprimer leur soutien au peuple syrien en manifestant devant l’ambassade syrienne à Beyrouth et ont été battus par des partisans pro-Assad. Et le mois dernier à Tripoli dans le nord du pays, ce sont six personnes qui ont été tuées dans des affrontements lors d’un rassemblement hostile au président Assad. Un autre rassemblement pour dénoncer la violence de la répression en Syrie et soutenir les contestataires est prévu lundi prochain en plein cœur de Beyrouth.
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