La justice égyptienne a décidé lundi de remettre en liberté deux fils de l’ancien chef d’Etat, Hosni Moubarak, après avoir été condamnés en mai dernier, à trois ans de prison dans une affaire de corruption.
Depuis la révolution de 2011 ayant abouti à l’éviction du régime de leur père, Alaa et Gamal Moubarak étaient enfermés en prison. C’est sur cette base que la défense a formulé une demande de leur libération, estimant que leur séjour carcéral couvrait déjà la durée de leur peine, soit trois ans. Alaa et Gamal avaient condamnés ainsi que leur père, pour détournement de fonds à hauteur de plus de 10 millions d’euros (11 millions de dollars), somme qui était destinée à l’entretien des palais présidentiels.
Ce n’est pas la première fois que les deux fils Moubarak soient remis en liberté depuis leur emprisonnement initial en 2011. En janvier dernier, ils avaient été brièvement relâchés sur la base d’une décision de justice estimant qu’ils avaient totalisé la durée maximale légale de détention provisoire. Après quoi ils avaient encore été mis aux arrêts en mai. Quoi qu’il en soit, la remise en liberté des Moubarak constitue une opération délicate pour l’actuel dirigeant égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, qui est régulièrement accusé par les activistes des droits de l’Homme d’avoir mis en place un régime encore plus autoritaire que celui d’Hosni Moubarak. Le chef d’Etat égyptien était à la tête de l’armée lorsque celle-ci a destitué son prédécesseur, l’islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013. Depuis, Hosni Moubarak ou certains dignitaires de son régime ont été acquittés ou condamnés à de légères peines de prison, principalement dans le cadre d’affaires de corruption.
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