L’armée irakienne a tué huit responsables du groupe Etat Islamique (EI) samedi dernier lors d’un raid aérien. Le convoi, qui avait quitté la province irakienne d’Al-Anbar en direction de la Syrie, a été détruit, tout comme le lieu de rencontre à Karabla – localité située à 5 km de la frontière syrienne – de nombreux dirigeants de cette organisation djihadiste.
Bagdad avait même annoncé que le chef de l’organisation de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, était également mort. Ce, avant que cette information ne soit démentie par des sources locales et par voie de communiqué du groupe EI. Quoi qu’il en soit, à en croire l’agence de presse iranienne IRNA, certains principaux responsables du groupe EI sont morts à cette occasion, parmi lesquels le responsable du recrutement, Al-Shishani, et le commandement en chef, Al-Karbuli. Quant à Abou Bakr al-Baghdadi, il semble qu’il a été évacué en voiture par ses garde-corps. Son état de santé reste inconnu.
Il s’agit donc d’un succès militaire pour l’Irak. Seule ombre sur ce tableau, c’est le communiqué de Bagdad annonçant le décès du leader du groupe EI pour la troisième fois en l’espace de 12 mois. De son côté, cette organisation djihadiste s’est empressée de contredire cette nouvelle avant de déclarer que si jamais Abou Bakr al-Baghdadi tombait en martyr, cela n’aurait pas d’impact sur le mouvement extrémiste.
Vraisemblablement, le gouvernement irakien est à la recherche d’une réussite militaire, étant donné qu’il y a un ralentissement évident de la campagne de libération des portions de territoire sous contrôle djihadiste. Des membres de la mobilisation populaire venus lutter aux côtés des militaires désertent, en milliers, le front, n’ayant pas été rémunérés depuis déjà quelques mois. Comme si cela ne suffisait pas, chaque vendredi, des manifestants se réunissent dans les principales villes irakiennes pour protester contre un Etat qu’ils jugent corrompu et inefficace.
Poster un Commentaire