La situation est toujours tendue en Syrie, les manifestations, réclamant la démission du président Bechar al Asad et son gouvernement, continuent à s’intensifier malgré les promesses de réformes et la levée de la loi d’urgence. Les manifestations qui ébranlent le pays se sont multipliés depuis l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement qui sera en charge de mener ces réformes. La diplomatie américaine vient d’accuser ce jeudi le gouvernement syrien de faire recours à l’Iran pour l’aider à réprimer les manifestants. Le Wall Street Journal, en citant des responsables américains, a rapporté que le régime iranien fournit à la Syrie de l’équipement anti-émeute et du matériel pour surveiller les groupes d’opposants syriens. La peur de l’intervention de l’Iran est devenue une véritable obsession chez les responsables européens à l’instar de l’ambassadeur de la France, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, et de la Grande-Bretagne qui ont exprimé leur profonde inquiétude, et « condamné l’usage de la force par les forces de l’ordre à l’encontre de manifestants pacifistes » et appelé le gouvernement à « engager des réformes politiques crédibles ». Face à cette accusation, la Syrie, par la voix d’un responsable du ministère des Affaires étrangères, a démenti toute aide provenant de l’Iran, en demandant aux Etat unis de montrer les preuves qu’elle possède. La Syrie semble être à la tourmente face à un vrai combat entre l’Iran et l’Amérique pour la contrôler. L’Amérique veut exploiter les changements survenus dans le monde arabe surtout après la perte de l’Egypte, un de ses principaux alliés, suite à la chute du régime de Moubarak et dont la situation reste floue pour l’instant. L’Iran pour sa part cherche à s’enraciner dans la région tout en faisant preuve d’un grand enthousiasme vis-à vis de ce qui touche les pays arabes où vivent des chiites.
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