Ahmed Chalabi, qui figure parmi les instigateurs majeurs de l’invasion de l’Irak par les USA en 2003, est décédé mardi suite à une crise cardiaque à l’âge de 71 ans.
Cette personnalité politique chiite occupait le poste de président de la commission des finances au Parlement irakien. En présentant des preuves factices sur la prétendue possession d’armes de destruction massive par le régime irakien de Saddam Hussein, il avait contribué à convaincre les Etats-Unis d’aller en guerre contre l’Irak.
Ahmed Chalabi a vu le jour en 1944 dans une famille aisée de la capitale irakienne, Bagdad, laquelle va fuir en 1958 suite à la révolution qui provoqué le déclin de la monarchie et à la destitution du roi Fayçal II. Ce lauréat en mathématiques de l’université de Chicago et du Massachusetts Institute of Technology a beaucoup plus vécu entre les USA et le Royaume-Uni que dans son pays d’origine. Ainsi, c’est à partir de son exil qu’il réussi, en 1992, à rassembler différentes formations issues des communautés irakiennes, majoritairement arabes chiites et sunnites, et également des Kurdes dans le cadre du Congrès National Irakien (CNI).
En 1993, Ahmed Chalabi tente, à partir du Kurdistan irakien où il s’était installé, une attaque sans succès contre Saddam Hussein. Il perd alors le soutien de la CIA et est contraint de retourner aux Etats-Unis. Nonobstant des démêlés judiciaires, dont des condamnations pour corruption et détournement de fonds, cet opposant parvient à se rapprocher des dirigeants du Pentagone et du vice-président américain Dick Cheney.
C’est alors qu’il leur livre des informations sur les supposées armes de destruction massive du régime de Saddam Hussein, qui servira de justification pour l’invasion américaine. Par la suite, Ahmed Chalabi sera discrédité aux USA lorsqu’il devient évident que ces renseignements n’étaient pas avérés.
Chalabi a tout de même occupé le poste de vice-Premier ministre irakien entre avril 2005 et mai 2006. Par la suite, il s’est vu confier le poste de ministère du Pétrole avant qu’il ne devienne membre du Parlement et président de sa commission des Finances jusqu’à sa disparition.
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